Prisonnière des Apaches

Prisonnière des Apaches, Patricia Graves sera bientôt libérée par le ranger Tex Willer. Une course poursuite et bientôt une fusillade commencent. Cette tranche de western au récit convenu vaut le détour pour le dessin tout en aquarelle de Sergio Tisselli, sublime et hypnotique.

Pour arracher la femme d’un colonel des griffes d’un Apache, deux cow-boys, Tex et Kit, prennent tous les risques. Il faut moins de temps qu'il n'en faut pour l’écrire avant que poursuites au galop, échange de coups de feu et combat au couteau s’enchaînent dans ce récit où l’action se taille la part du lion.

Sauvetage de princesse apeurée en plein Far West, le scénario de Ruju n’a d’original que sa fin. Face au droit et intègre Tex Willer, des Indiens plus ou moins entêtés mais aussi des hommes blancs lâches qu’il remettra à leur place...
Effaçant les nuances des personnages, l’intrigue permet le grand spectacle. Paysage canoniques et enchanteurs où poudre et poussière se mêlent, le trait épique de Tisselli n’a plus qu’à se servir dans cette cavalcade fluide d’action.

Ce qu’il fait : le mouvement est de mise à chaque page, traitée comme un ensemble de tableaux, les couleurs irradient et les jets de poussières soulevés par les chevaux passent outre les bords de cases. L’Ouest flamboyant s’offre dans ce qu’il a de plus mythique. Les visages semblent tirés d’affiches de cinéma des années 50, les chevaux sont réalistes à souhait et les face-à-face pleins de tension. Une version BD de l’âge d’or du western en quelque sorte.

Truffé de clins d’œil au cinéma, cet album peut se lire sans connaître la série dont est issu son héros à la chemise jaune. Il donne une seconde jeunesse à Tex Willer grâce au pinceau incandescent de Sergio Tisselli.