têtière éditions mosquito

Extraits de Boucq

La rage de vivre

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Cet album en 1996 marque un retour à vos premières inspirations, expliquez-nous cette fascination pour un thème peu courant dans la bande dessinée. Qu'est-ce que le mélange mort-rigolade a pour vous de si intéressant ?


Mmmh...

Une façon d'exorciser des angoisses ?

Peut-être, mais voyez-vous le personnage de la Mort est tellement drôle, tellement connu, plus connu que Tintin... (rires). Je me suis rendu compte que la manière dont on mourait était toujours drôle : on meurt toujours de façon ridicule.

La mort c'est une peau de banane : le gars a oublié de fermer la porte de chez lui, il retourne sur ses pas, une voiture le fauche ! Merde ! C'est ridicule. Tabarly qui pendant des années a mis tout le monde en garde : attention, toujours une main pour le bateau, et hop ! Il oublie de le faire et il meurt comme le premier des débutants, c'est incroyable ! Des exemples de ce type on peut en citer des milliers. Celui qui meurt est toujours ridicule, ce n'est jamais au bon moment : c'est toujours trop tôt, jamais comme il faut : connement, le type qui a survécu à la guerre se prend une balle en nettoyant son fusils de chasse à la maison ! Je traite certes plus du côté fantaisiste du personnage de la Mort que de ce type de situation, mais j'aimerais montrer à quel point le Mort est toujours là à nous attendre dans son accoutrement ridicule.
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Effectivement, chez vous on ne voit personne mourir franchement. On ne voit jamais la Mort effectuant son travail, on la voit avant, après ou essayant lamentablementde faire son boulot...

On peut mettre en scène n'importe quelle situation, dés que la Mort arrive un basculement s'opère... L'idée est de partir de situations banales qui prennent une tout autre dimension avec l'intervention de la Mort.
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